Romain Iltis, Alsacien formé à l’école hôtelière d’Illkirch-Graffenstaden et aujourd’hui chef sommelier du restaurant L’Arnsbourg à Baerenthal, a remporté, le lundi 15 octobre à Marseille, le titre de Meilleur sommelier de France à l’issue de la finale d’un concours organisé par l’UDSF en partenariat avec le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence.

A 30 ans, ce passionné du vin à l’enthousiasme communicatif, avait passé pour la quatrième fois consécutive avec succès la phase de qualification. Mais si, à Strasbourg (2006) puis Perpignan (2008) il n’avait pas atteint la finale, cette fois, à l’image de la performance réussie à Fontevraud (2010) il figurait bien dans le dernier carré. Il y était accompagné par Pascaline Lepeltier (Rouge tomate à New-York), Florent Martin (Hôtel George V à Paris) et Antoine Petrus (Restaurant Lasserre à Paris).

 

Devant plus de 600 spectateurs, dans l’amphithéâtre du Palais du Pharo, Romain Iltis a donc dominé une finale d’un niveau exceptionnel où il devait tour à tour faire preuve d’expérience pratique, de finesse dans l’art de la dégustation et de connaissances théoriques.

A l’annonce du palmarès, le jeune Alsacien a laissé éclater sa joie, associant aussitôt à son succès quelques personnalités qui ont marqué son parcours professionnel. « Trois hommes sont essentiels, Antoine Woerlé mon professeur au lycée Alexandre-Dumas, Yvon Gautier de ‘La verte vallée’ à Munster qui m’a mis le pied à l’étrier, et Serge Dubs notre meilleur sommelier du monde qui constitue pour nous tous un symbole… La force de la sommellerie alsacienne, c’est d’abord une certaine abnégation. Nous ne renonçons jamais tant que le succès n’est pas là. C’est aussi le dynamisme de notre association dont de très nombreux membres sont venus m’encourager. »

 

Bien décidé à savourer ce titre, Romain Iltis souligne qu’il « récompense plus de six ans de travail. Un concours, c’est l’envie de progresser puis cela donne un but à cette progression et finalement la compétition devient un jeu ! Mon prochain objectif, le concours du meilleur ouvrier de France. Mais avant je vais simplement profiter de cette victoire… »

Texte et photos Jean Bernard